Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

April 18, 2022 Posted in Uncategorized by No Comments

Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

Notre presse n’est jamais un quatrieme i?tre capable de, a cote des pouvoirs executif, legislatif et judiciaire : elle est la servante libre une democratie, ecrit dans une tribune Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie.

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O n doit se rejouir sans retenue des revelations et des analyses de la presse francaise dans ce que l’on appelle desormais “l’affaire Bettencourt-Woerth”

Le gouvernement lui-meme et les elus dans leur ensemble, soucieux de proteger la democratie et les libertes individuelles, doivent egalement se feliciter que Notre France dispose d’une presse independante et vigoureuse. Peut-etre certains elus et ministres d’la Republique evoquant une “cabale” et meme “des methodes fascistes” n’ont-ils pas encore pris la mesure de l’importance de la presse libre et sans complaisance en democratique. Cela suffira d’en expliquer des vertus Afin de qu’ils apportent votre soutien inconditionnel a J’ai liberte d’information et qu’ils renoncent a legiferer, avec de nobles intentions, n’en doutons jamais, pour la limiter.

Indeniablement, dans un regime democratique ou les citoyens paraissent destines a exercer un autonomie politique, la fonction essentielle d’une presse consiste a leur apporter la possibilite de developper leur sens critique, d’evaluer leurs representants et leurs administrateurs, ainsi, de former leur jugement politique. C’est via consequent indispensable que la presse puisse fournir des informations pertinentes sans dissimuler des realises deplaisants, par prudence, avec crainte ou par deference a l’egard tout d’un pouvoir illimite.

Cette liberte d’informer est si essentielle a la democratie qu’elle ne saurait etre limitee sans mettre en danger des droits politiques de chaque citoyen.

Comme l’ecrivait Tocqueville, l’auteur de une democratie en Amerique : “Dans un pays ou regne ostensiblement le dogme de la souverainete du peuple la censure n’est jamais juste un danger, mais bien une grande absurdite”. Aussi faut-il avoir des raisons superieures, imperieuses aussi, Afin de la contraindre legitimement.

Notre diffamation est-elle une des raisons ? A en croire monsieur Eric Raoult, depute de Seine-Saint-Denis, “on va bien accepter en democratie, mais jamais la diffamation”. Cette declaration est trop generale ; on doit la preciser. Si cette dernii?re diffame un individu privee alleguant de maniere erronee des comportements et des actes qui suscitent des jugements degradants et portent atteinte a le honneur, la presse ne pourra reclamer l’indulgence judiciaire. Divulguer de telles informations violerait le droit a avoir une vie privee, c’est-a-dire une vie qui n’est pas exposee au jugement, a J’ai sanction ou a Notre vindicte populaires ; et ce droit est constitutif une citoyennete democratique.

OBJECTIF DEMOCRATIQUE

Toutefois, contrairement a votre que soutient monsieur Raoult, entre autres, ces memes principes ne vont pas pouvoir etre opposes a la liberte de la presse quand celle-ci enquete sur des faits de nature publique dont nos auteurs paraissent des individus publiques, c’est-a-dire des personnes dotees de la charge politique, administrative ou judiciaire. Or, il arrive que, dans le desir d’effectuer emerger le bon, la presse divulgue des precisions insuffisamment verifiees, commette des erreurs, et mele des faits incertains a des faits averes. Quand on la condamnait a chaque fois qu’elle se rend coupable d’erreurs de bonne foi, on ne produirait qu’un seul effet : la censure d’une presse via son autocensure.

Cet argument fut defendu unanimement avec des juges d’la Cour se dГ©sinscrire de black singles supreme des Etats-Unis, en 1964, dans l’affaire “New York Times Co. v. Sullivan”. Ils considererent qu’on ne pouvait condamner pour diffamation le New York Times qui etait accuse avec le commissaire Sullivan d’avoir publie des renseignements erronees sur la repression policiere d’une manifestation en faveur des droits civiques a l’Universite d’Alabama. Ce n’est jamais tant le droit de faire des erreurs qu’il s’agissait de proteger, que celui de devoiler les faits qui permissent a toutes les citoyens d’avoir une connaissance adequate des affaires publiques et de former un jugement politique sense. Pour atteindre votre objectif democratique, il va i?tre important qu’on tolere nos eventuelles erreurs de la presse ainsi que ses exces.

On accuse communement la presse de devenir trop puissante, mais la verite est qu’elle ne l’est jamais assez. Mes gens publiques, en particulier les membres du gouvernement, ont toute liberte pour rectifier des precisions erronees ; elles ont votre acces privilegie a toutes les revenus d’information. De le cote, la presse ne devra Realiser aucun compromis avec la recherche des informations utiles aux citoyens, au va parfois deplaire aux elus, administrateurs et ministres du peuple. Notre presse – il faut rompre avec votre idee – n’est pas un quatrieme pouvoir, a cote des pouvoirs executif, legislatif et judiciaire : elle est la servante libre d’la democratie.

Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

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